Dans le cadre du Festival du film sur la ruralité « A Travers Champs », nous avons le plaisir de vous présenter le documentaire Les vaches n’auront plus de nom du réalisateur césarisé Hubert Charuel (César du meilleur premier film en 2018 pour Petit Paysan). Cette projection sera suivie d’un débat sur le thème de la transmission.
LE FILM
« Ma mère, mon père, les vaches et moi : c’est notre vie depuis que je suis né. Tout le temps, tous les jours. Mais les choses vont changer. Mon père prend sa retraite qu’il attendait avec impatience. Ma mère et ses vaches vont déménager dans une autre exploitation. La ferme de mes parents va disparaitre parce que je ne l’ai pas reprise. Ma mère ne veut pas que ça s’arrête mais elle va devoir tourner la page la plus importante de sa vie. » (Hubert Charuel)
C’est sous un nouvel angle qu’Hubert Charuel aborde l’intimité d’une ferme, celui de la transmission et de la transformation d’une pratique. En partant de ses réalités familiales, son documentaire questionne nos relations aux transmissions de biens, de valeurs, de savoir-faire et nous questionnerons dans le cadre du débat qui suivra la projection : comment faire face à ces transformations, à ces pertes ?
Finalement, agriculteurs ou non, nous sommes tous sensibles aux questions de transmissions, d’héritage matériel et symbolique.
LE DEBAT
Dans la suite du documentaire, nous vous invitons à venir échanger avec Sang-Sang Wu, journaliste chez TCHAK! et auteur du dossier sur l’avenir des fermes wallonnes dans le n°5 de le revue TCHAK!. La revue TCHAK!, c'est une revue trimestrielle engagée pour comprendre le enjeux de l'agriculture et de l'alimentation.
Quatre fermes sur cinq n’ont pas de repreneur. Cette problématique de la transmission nous concerne tous surtout en tant qu’habitants du paysage rural. Comment expliquer cette situation ? Pour un jeune, s'installer est un gouffre financier, pour un ancien, vendre au plus offrant est une nécessité économique. A Pondrôme (Beauraing), la famille Henin a relevé le pari, non sans difficultés. Mais la transmission, ce n'est pas qu'une histoire de fermiers. Quand un agriculteur remet son outil de travail à un gros exploitant, c'est la perspective d'une agriculture paysanne garante de notre souveraineté alimentaire qui disparaît.