Ces appellations ne sont pas dues au hasard et ont été créées par nos aïeux, ce qui implique une relation entre le lieu-dit et sa dénomination: on appelait l’endroit d’une certaine manière parce qu’il y avait une raison objective de le faire. Derrière ces mots parfois énigmatiques se cachent des ruisseaux, des arbres, des plantes et des espèces forestières, des animaux domestiques ou sauvages et enfin le travail des hommes. Grâce à leur pouvoir évocateur, ces lieux-dits, ces «microtoponymes», scandent nos noms de rues de temps à autre, égaient abondamment les cartes d’état-major, humanisent le cadastre parfois, émerveillent l’imaginaire toujours. Jean Germain invite à percer tous ces secrets régionaux, sans pour autant briser leur pouvoir évocateur.
Par Jean Germain - Secrétaire de la Commission Royale de Toponymie et de Dialectologie (Section Wallonne), Membre de la Société de Langue et Littérature Wallonnes